La Loi sur les services de santé et les services sociaux stipule que
l’établissement doit assurer une prestation de qualité de ces services,
qui soient continus, accessibles et sécuritaires (L.R.Q., chapitre S-4.2,
art. 100). De plus, la propreté et la salubrité des surfaces en milieu de
soins font partie des meilleures pratiques en prévention des infections à
respecter aux fins de l’agrément.
Le Plan d’action sur la prévention et le contrôle des infections nosocomiales au Québec 2010-2015 présente à l’action 12 la volonté ministérielle d’uniformiser et de mettre à niveau les pratiques de nettoyage et de désinfection de l’environnement. Parmi les moyens retenus pour atteindre cet objectif, il y a :
Suivre, par les moyens appropriés, l’évolution de la gestion
locale du processus d’attribution des responsabilités des
« zones grises » visant à s’assurer que tout le matériel et toutes
les surfaces sont soumis au mode de nettoyage et de
désinfection requis.
La gestion des zones grises est un volet important en hygiène et salubrité. Les établissements qui ont effectué un exercice de gestion des zones grises ont observé des gains de cohérence et d’efficacité.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux a soutenu le réseau
de la santé et des services sociaux par la publication de guides en
hygiène et salubrité, dont les suivants :
- Lignes directrices en hygiène et salubrité – Analyse et concertation (mai 2006);
- Mesures d’hygiène et de salubrité au regard du Clostridium difficile – Lignes directrices (mai 2008);
- Les zones grises – Processus d’attribution des responsabilités (mars 2008);
- Hygiène et salubrité en milieu de soins – Démarche pour le développement de stratégies d’entretien des surfaces (août 2010).
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans un aide-mémoire publié en 2007 sur les mesures de base contre l’infection en milieu médical, classe le matériel utilisé pour dispenser les soins parmi les dix éléments principaux à surveiller (www.who.int/csr/resources/publications/ EPR_AM2_FR3.pdf).
Enfin, l’expérience québécoise récente de suivi des infections nosocomiales tend à laisser croire que l'hygiène et la salubrité des surfaces en milieu de soins influence les taux d'infection. En effet, un rapport d'étude écologique réalisée en décembre 2008 sur les facteurs pouvant expliquer les variations de l'incidence des diarrhées associées au C. difficile (DACD)2 suggère que les changements apportés dans le protocole d’entretien ménager sont un facteur protecteur contre les DACD.