Le 1er juin 2021 marque l’entrée en vigueur de la Loi visant à renforcer le régime d’examen des plaintes du réseau de la santé et des services sociaux notamment pour les usagers qui reçoivent des services des établissements privés (2020, chapitre 24).
Cette loi modifie les responsabilités des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) et celles des établissements privés conventionnés et non conventionnés à l’égard du REP.
Désormais, seuls les CISSS et les CIUSSS doivent désormais établir la procédure d’examen des plaintes s’appliquant à la fois aux établissements publics et aux établissements privés de leur territoire, et ce, par l’entremise des commissaires locaux aux plaintes et à la qualité des services (CLPQS)1 et des médecins-examinateurs (ME) de ces CISSS et de ces CIUSSS.
De plus, les CLPQS deviennent responsables de la réception et du traitement des signalements de maltraitance en vertu des politiques des établissements privés de leur territoire.
La loi (article 5) rend maintenant obligatoire l’utilisation du Système intégré de gestion des plaintes et de l’amélioration de la qualité des services (SIGPAQS), l’actif informationnel du ministre de la Santé et des Services sociaux (ministre), pour tous les CLPQS, les ME et les comités de révision des CISSS et des CIUSSS. Ils doivent y inscrire les renseignements prescrits par règlement. À noter que le décret confirmant l’entrée en vigueur de la loi le 1er juin 2021 exclut l’application de l’article 5 à compter de cette date pour le moment.
Elle exige aussi que les CLPQS se qualifient comme personne indépendante tout au long de leur mandat. Ces nouveaux critères doivent aussi être respectés par toute personne occupant cette fonction, y compris celles en poste au moment de l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions.
Elle prévoit également que le comité de vigilance et de la qualité (CVQ) de l’établissement privé doit compter un représentant du CISSS ou du CIUSSS et un CLPQS de l’établissement public. D’autres responsabilités, dont celles visant l’information aux usagers et à leurs proches concernant ces nouvelles dispositions, sont aussi confiées par cette loi aux établissements privés.
Enfin, cette loi instaure la fonction de commissaire-conseil au sein du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Cette instance indépendante a notamment le mandat de veiller à l’application adéquate et optimale des dispositions du REP.